L’acide hyaluronique (AH) est l’actif cosmétique hydratant, anti-âge et anti-rides le plus populaire dans le monde entier. Son succès est justifié par son efficacité et sa très bonne tolérance par la peau. Selon les formes utilisées, native ou hydrolysées (haut et bas poids moléculaires), et surtout en les combinant, l’acide hyaluronique aide à lutter contre les effets du temps sur la peau (anti-âge) et à combler aussi bien les ridules que les rides déjà installées (anti-rides).
L’acide hyaluronique est un composant physiologique dont la fabrication par notre corps ralentit progressivement à l’âge adulte. Il tient donc une place essentielle dans les routines de soin dès la fin de l’adolescence grâce à son action hydratante et préventive du vieillissement cutané, puis il devient un actif correcteur anti-rides indispensable à mesure que notre peau subit les méfaits de l’âge.
L’acide hyaluronique est également l’excellent compagnon d’autres actifs tels que la vitamine C ou le rétinol : en maintenant une hydratation optimale à la surface de la peau, il favorise la pénétration de ces actifs au travers de la couche cornée pour les rendre plus efficaces. Enfin, ses propriétés régénératrices aident à restaurer les peaux fragilisées et à compenser la sécheresse cutanée induite momentanément par certains actifs anti-âge ou actes de médecine esthétique. Voyons en détail d’où vient l’acide hyaluronique, ce qu’est son mode d’action et comment l’utiliser de la meilleure manière au quotidien et lors d’interventions médico-esthétiques.
L’acide hyaluronique, nommé aussi hyaluronane, est une grosse molécule (macromolécule) naturellement présente dans le corps au sein des tissus conjonctifs, épithéliaux et nerveux. De masse moléculaire très élevée (jusqu’à 107 daltons), l’acide hyaluronique est un polysaccharide non ramifié, c’est-à-dire une molécule de la famille des glucides constituée d’une très longue chaîne linéaire au sein de laquelle se répète toujours la même association de disaccharides (N-acétylglucosamine et acide D-glucuronique). Plus précisément, l’acide hyaluronique appartient au groupe des glycosaminoglycanes (GAGs), présents essentiellement dans la matrice extracellulaire des tissus conjonctifs tels que le derme.
À lui seul, le derme contient environ 50 % de l’acide hyaluronique total de l’organisme, où il est synthétisé par les fibroblastes qui produisent aussi des protéines fibreuses (collagène et élastine), des glycoprotéines et protéoglycanes, soit l’essentiel de ce qui constitue la matrice extracellulaire. En moindre quantité, l’épiderme contient également de l’acide hyaluronique, où il est synthétisé par les kératinocytes.
L’acide hyaluronique est une molécule hygroscopique, c’est-à-dire capable d’attirer et de retenir l’eau à la façon d’une éponge ; il peut retenir plus de mille fois son propre poids en eau. Mais son rôle ne s’arrête pas là, car il intervient de façon différenciée dans les processus biologiques de l’épiderme et du derme :
Dans notre peau, l’acide hyaluronique est synthétisé de façon continue en raison de sa courte demi-vie (12 à 24 heures) : sa production s’opère grâce à des enzymes (HA synthétases), puis l’acide hyaluronique synthétisé est rapidement dégradé par une autre enzyme (hyaluronidase). Un tiers de l’acide hyaluronique total du corps est ainsi remplacé chaque jour.
Cette synthèse d’acide hyaluronique chute au fil des années, à raison de 6 % tous les dix ans. À l’âge de 50 ans, l’épiderme ne contient pratiquement plus d’acide hyaluronique et le derme peut avoir perdu la moitié de sa quantité initiale. Le vieillissement cutané est chronologique, mais aussi hormonal avec le tarissement des œstrogènes au moment de la ménopause (les hommes ne sont pas épargnés, mais les effets sont plus graduels). Ce vieillissement est accéléré par les effets des radicaux libres (rayons UV, pollution) et par une hygiène de vie inadaptée (sommeil, hydratation, stress, tabac, etc.). La peau devient plus sèche, plus mince et moins ferme.
Au niveau du derme, la disparition de l’acide hyaluronique provoque une dégradation fonctionnelle du collagène et de l’élastine, et une perte de souplesse et d’élasticité de la peau. C’est donc toute la matrice extracellulaire du derme qui se dégrade plus vite qu’elle ne peut se régénérer, ce qui conduit à des creux dans ce tissu de soutien et à la formation des rides.
L’acide hyaluronique utilisé en cosmétique a une structure chimique identique à la molécule produite par les fibroblastes de notre peau. Il est obtenu de façon naturelle par des procédés de biotechnologie (c’est une bactérie lactique qui le produit par fermentation sur un substrat végétal). Réputé non allergisant et non photosensibilisant, l’acide hyaluronique est un actif sûr ; il peut être utilisé dans les cosmétiques certifiés bio.
Il faut distinguer l’acide hyaluronique natif (haut poids moléculaire) des acides hyaluroniques hydrolysés (bas poids moléculaires) :
On retrouve dans les fillers les propriétés de l’acide hyaluronique utilisé en cosmétique, à savoir le pouvoir hydratant et la capacité à stimuler le collagène. Mais avec les fillers, on recherche avant tout à obtenir un effet comblant immédiat, voire à modifier des volumes. Pour y parvenir, l’acide hyaluronique doit être réticulé. La réticulation consiste à transformer un gel visqueux, où les molécules d’AH sont indépendantes les unes des autres, en une structure de type 3D où ces molécules vont être liées entre elles pour former un maillage. Cette opération présente bien des avantages :
Les injections sous-cutanées d’acide hyaluronique sont extrêmement populaires en médecine esthétique, car elles permettent d’obtenir des résultats rapides et relativement durables sans recourir à une médecine dite trop invasive nécessitant une éviction sociale plus ou moins longue (chirurgie esthétique). Rappelons d’emblée que ces produits appartiennent à la catégorie des dispositifs médicaux de classe III (niveau de risque le plus élevé parmi les DM) et qu’ils ne doivent être injectés que par des médecins justifiant d’une formation spécifique (dermatologues, chirurgiens plasticiens, médecins esthétiques, médecins spécialistes, chirurgiens-dentistes pour la zone péribuccale seulement).
L’acide hyaluronique, en tant que matériau injecté, offre un très bon profil de sécurité : les réactions allergiques sont extrêmement rares, et peuvent parfois être attribuées à la présence de lidocaïne ajoutée dans la formule pour réduire la douleur aux points d’injection. La plupart des effets indésirables enregistrés pour cette catégorie de produits sont dus à des erreurs commises par les personnes qui injectent, d’où l’absolue nécessité de confier sa peau à un médecin qualifié.
On entend dire parfois que l’efficacité des fillers est telle qu’elle rend superflue l’utilisation de cosmétiques hautement concentrés en actifs (cosméceutiques). Pourtant, au niveau mondial, les ventes de ces deux catégories de produits évoluent tous les ans de plus de 10 % chacune. Les deux procédures, cosmétique et médico-esthétique, sont complémentaires ; aucune d’elles ne peut rassembler tous les avantages de leur action combinée.
Le recours aux fillers est aujourd’hui autant affaire de besoin exprimé en réponse aux marques du temps que de goût personnel lorsqu’il y a une volonté de modifier des zones du corps sans que l’âge nous invite à passer à l’acte sans délai. Depuis quelques années, les médecins rapportent un net abaissement de l’âge moyen des patientes (et des patients) dans les cabinets de médecine esthétique.
Quelles que soient les motivations, les fillers sont très efficaces, mais leur action concerne des zones ciblées. Par conséquent, les soins cosmétiques restent indispensables pour maintenir au quotidien une barrière cutanée saine et assurer dans la durée une action anti-âge uniforme.
C’est souvent à propos du budget qu’un arbitrage peut être évoqué entre soins cosmétiques et procédures médico-esthétiques, compte tenu du coût élevé des injections de fillers (environ 350 euros par seringue). Pour y répondre, l’idéal est d’apprendre à bien lire et comprendre les compositions des produits cosmétiques, afin de sélectionner des sérums et des crèmes hautement concentrés en acide hyaluronique (bas et haut poids moléculaires) ou encore des produits combinant AH et vitamine C ou AH et rétinol. Il n’est pas indispensable de se diriger vers des produits à plus de 100 euros l’unité lorsque d’autres sont au moins aussi performants pour à peine la moitié de ce prix.
Comme pour bien des compléments alimentaires destinés à améliorer la qualité de la peau (nutricosmétiques), les travaux sérieux manquent cruellement à propos de l’acide hyaluronique ingéré sous forme de gélules. Aucune étude rigoureuse ne peut aujourd’hui prouver que l’acide hyaluronique franchit le tractus digestif et parvient, sous une quelconque forme, jusqu’au derme pour y produire un effet positif.
Les nutricosmétiques se sont développés à partir de la théorie selon laquelle les actifs cosmétiques ne pouvaient pas atteindre le derme et y exercer une action. Cette théorie est caduque, car les progrès réalisés en biométrologie cutanée l’ont contredite ; les cosmétiques anti-âge bien conçus permettent maintenant de soutenir des promesses réalistes.
L’emploi de l’acide hyaluronique est préconisé à des concentrations très variables, allant de 0,01 à 0,5 % dans des crèmes ou des sérums. Cela peut sembler faible par comparaison à des actifs comme la vitamine C pour laquelle on trouve des concentrations de 2 à 10 %, voire au-delà, mais l’AH est efficace à partir de faibles doses du fait qu’il se gorge d’eau.
À des dosages élevés, il posera également des problèmes de viscosité lors de la formulation. Enfin, il faut avoir à l’esprit que la matière première est très onéreuse, ce qui explique d’ailleurs le prix élevé des formes injectables (fillers). Rappelons aussi l’existence de dispositifs médicaux (crèmes) indiqués dans la cicatrisation des plaies et dont la teneur en AH est de 0,2 % (AH de haut poids moléculaire).
Une lecture attentive de la liste des ingrédients (liste INCI) aidera à bien choisir un produit efficace pour un prix acceptable : si les dénominations « Sodium hyaluronate » (haut poids moléculaire) et/ou « Hydrolyzed hyaluronic acid » (bas poids moléculaire) figurent à la fin de la liste des ingrédients, il y a de fortes chances pour que les concentrations soient très faibles, de l’ordre de 0,02 à 0,05 %. N’attendons pas trop d’une telle concentration.
Idéalement, ces ingrédients doivent apparaître en milieu de liste dans une crème ou dans les deux premiers tiers de la liste s’il s’agit d’un sérum (qui contient en général moins de composants).
On considérera qu’une concentration entre 0,2 et 0,5 % est idéale pour obtenir une réelle efficacité. Dans une visée anti-rides, une répartition 50/50 entre bas et haut poids moléculaire sera parfaite (les deux dénominations, Sodium hyaluronate et Hydrolyzed hyaluronic acid, se suivront dans la composition) :
Les soins à l’acide hyaluronique doivent être appliqués sur la totalité du visage, le cou et enfin, le décolleté auquel on ne pense pas toujours tant qu’aucun signe de vieillissement n’est visible ; c’est pourtant à titre préventif qu’il est intéressant d’acquérir ce réflexe, car il sera difficile de traiter tardivement cette zone fine et sensible (même avec les fillers).
La marque ENO, commercialisée depuis 2021, propose la gamme anti-âge ENOTIME. Sa raison d’être trouve son origine dans le savoir-faire historique du laboratoire en matière de développement de produits dermatologiques, à la fois médicamenteux et cosmétiques. La gamme ENOTIME s’inscrit dans la définition des produits cosméceutiques qui associent dans des soins experts les actifs anti-âge les mieux objectivés, à des concentrations optimales pour garantir des résultats tangibles sans sacrifier ni la tolérance ni le plaisir d’utilisation.
Compte-tenu de la prescription courante de ces produits par les dermatologues, le laboratoire Codexial veille à les proposer à des prix accessibles.
L’acide hyaluronique tient une place majeure au sein de la gamme ENOTIME :