Chenilles urticantes : l’alternative topique à la prise en charge par voie orale

Chaque année en France et majoritairement en Grand Est, et dans d’autres régions, les chenilles processionnaires dont on sait leurs poils extrêmement urticants reviennent coloniser les arbres des forêts fréquentées par de nombreux promeneurs.

Chaque année en France et majoritairement en Grand Est, et dans d’autres régions, les chenilles processionnaires dont on sait leurs poils extrêmement urticants reviennent coloniser les arbres des forêts fréquentées par de nombreux promeneurs. Particulièrement incommodante, l’urtication qui en résulte chez les personnes touchées peut être prise en charge par l’administration d’un antihistaminique par voie orale ou d’une solution alternative complémentaire locale : la crème Calmiscab Intense du Laboratoire Codexial, formulée spécifiquement pour soulager immédiatement les démangeaisons et réduire l’incitation au grattage.

 

1. Que sont les chenilles processionnaires ?

Insecte de la famille des Notodontidae, la chenille processionnaire représente le stade larvaire de l’insecte tandis que le papillon son stade adulte. Présentes dans de nombreuses régions de France métropolitaine, dans les milieux ruraux mais aussi urbains, elles représentent un danger tant pour l’humain que pour l’environnement. Leur prolifération entraine à la fois un affaiblissement important des arbres dans lesquels elles se développent -sans toutefois entrainer leur mort-, mais aussi des réactions inflammatoires sur les Hommes et les animaux au contact de leurs poils extrêmement urticants, qui nécessitent une prise en charge efficace.

2. Quand les chenilles processionnaires deviennent-elles des papillons ?

Résultant de l’accouplement entre un mâle et une femelle papillon, les œufs pondus par cette dernière, après éclosion, donnent lieu au développement de larves qui entameront 5 stades de croissance avant d’entrer en état de nymphose (transformation de la chenille en papillon). S’il n’existe que deux types de chenilles processionnaires urticantes -celle du chêne et celle du pin- il faut savoir que seuls les poils du 3°au 5° stade larvaire sont urticants ne rendant pas ces insectes nuisibles en tout temps (3).

3. Les chenilles processionnaires du chêne

Où se trouvent-elles ?

Surtout présents dans les régions Alsace, Bourgogne, Ile-de-France, Centre, Poitou-Charentes et Midi-Pyrénées, ces insectes colonisent quasi-exclusivement les chênes et se nourrissent de leurs feuilles. Les larves sont nuisibles à l’Homme d’avril à juillet (1), période durant laquelle il convient aux promeneurs de redoubler d’attention.  

 

Comment les reconnaitre ?

La chenille du chêne se présente avec une tête de couleur brun-noir, son corps est de couleur brun clair sur les flancs et rouge-brun sur le dessus ; son corps est par ailleurs pourvu de nombreux poils longs et gris argentés. A la fin de sa croissance, la chenille du chêne mesure environ 5 cm de long (2).

Comment vivent-elles ?

Les chenilles processionnaires du chêne vivent en colonies. En journée, elles demeurent dans un nid plaqué sur le tronc -où se déroule la nymphose (2)- ou sous des branches, tandis que la nuit, elles se déplacent en file indienne du nid vers les extrémités des branches pour se nourrir de feuilles. Elles adoptent la procession comme mode de déplacement dont elles tirent d’ailleurs leur nom.

4. Les chenilles processionnaires du pin

Où se trouvent-elles ? Dans quels arbres ?

Ces insectes (Thaumetopoea pityocampa) sont surtout présents sur le pourtour méditerranéen et la façade atlantique jusqu’aux Pyrénées-Orientales, et en raison du réchauffement climatique il n’est désormais plus rare d’en voir à l’intérieur des terres. Ils colonisent les pins, les cèdres et quelques espèces de sapins, se nourrissant des aiguilles de diverses espèces (1). Les larves sont nuisibles pour l’Homme entre janvier et mai (3), les promeneurs étant invités à la plus grande prudence vis-à-vis des chenilles rencontrées pendant cette période.

Comment les reconnaitre ?

Le corps de la chenille du pin est reconnaissable à sa couleur brun noir parsemé de taches rouges sur le dessus et les flancs, et un ventre jaune ; son corps est totalement recouvert de poils. Au stade adulte, la chenille du pin peut mesurer jusqu’à 4 cm (3), ce qui en fait un insecte plus petit que la chenille du chêne. 

Comment vivent-elles ?

Après éclosion des œufs plusieurs semaines après la ponte, les larves grandissent dans le nid situé aux extrémités des branches des arbres. Elles quittent ensuite le nid en procession et descendent de l’arbre pour se rendre sous terre (3).

Quels sont les dangers des chenilles urticantes pour l‘Homme ?

Le caractère urticant des larves ne provient pas de leurs poils visibles mais de microscopiques poils présents sur leur dos appelé appareil urticant, semblable chez la chenille du pin et celle du chêne. Ces poils urticants se détachent très facilement sous l’effet du vent par exemple et peuvent aussi être projetés en l’air lorsque la chenille se sent menacée. Un contact direct n’est donc pas indispensable pour déclencher une urticaire, les poils -même voltigeant- ont la capacité de s’accrocher très facilement à la peau et aux muqueuses, déclenchant rapidement une urticaire parfois importante (4).

Les poils des chenilles activent les mastocytes présents au niveau des couches superficielles de la peau et des muqueuses, libérant de grandes quantités d’histamine (5). Le contact des poils urticants, qu’il soit cutané, oculaire, inhalé ou ingéré, provoque des réactions caractéristiques selon les cas de figure :

  • En cas de contact cutané, des plaques douloureuses très prurigineuses nécessitant une prise en charge apparaissent dans les 8 heures.
  • En cas de contact avec les yeux, des troubles oculaires à type de conjonctivite (yeux rouges et larmoyants) surviennent dans les 1 à 4 heures.
  • En cas d’inhalation, les voies respiratoires sont irritées : éternuements, maux de gorge, voire difficultés respiratoires.
  • En cas d’ingestion, les voies digestives sont touchées : hypersalivation, vomissements, douleurs abdominales.
  • 5. Comment soigner une piqûre de chenille processionnaire ?

    Si les symptômes sont importants (atteinte à l’œil ou aux voies respiratoires) ou centraux (vomissements, vertiges, malaises), la personne doit être orientée vers un médecin, voire un service d’urgence pour un traitement approprié (4), les chocs anaphylactiques ou œdèmes de Quincke étant rares mais possibles.

    Eliminer les poils

    En cas de symptômes cutanés, la priorité est de limiter la propagation de l’urticaire en éliminant tous les poils urticants déjà partiellement avec un gant de toilette par exemple. Les vêtements de la personne atteinte étant sans doute infestés, il convient de les retirer avec des gants, les laver à 60°C minimum puis les passer au sèche-linge. La personne doit ensuite se laver précautionneusement à l’eau et au savon, cheveux compris (4).

    Quels sont les traitements locaux possibles ?

    Dans un second temps, il s’agit de soulager les symptômes. Si des antihistaminiques en comprimés peuvent réduire les démangeaisons, il existe une solution complémentaire locale : la crème Calmiscab Intense du Laboratoire Codexial, un soin anti-grattage destiné à soulager immédiatement les démangeaisons localisée et atténuer les désagréments cutanés, assainir la peau et limiter la prolifération bactérienne. Calmiscab Intense est efficace pour calmer le prurit intense secondaire aux piqûres d’insectes urticants comme les chenilles processionnaires, les moustiques, les guêpes, les puces, les acariens, les araignées mais aussi les végétaux urticants comme les orties. Utilisable chez l’enfant dès 3 ans, sa base, émolliente grâce au beurre de karité et hydratante grâce à la glycérine, offre un fini non gras. Fort de son expérience dans la conception d’excipients dermatologiques pour préparations magistrales, le Laboratoire Codexial a développé la crème Calmiscab Intense dont l’efficacité repose sur un trio d’actifs: crotamiton, calamine et sulfate de zinc. Agent antiprurigineux (7), le crotamiton combiné à la calamine, antiseptique et apaisante, constituée elle d’oxyde de zinc et d’oxyde ferrique, ont la propriété de réduire les irritations. Quant au sulfate de zinc, il possède des propriétés assainissantes et apaisantes (8).

    6. Comment détruire les chenilles processionnaires ? Comment se débarrasser d’un nid ?

    Naturellement présent dans les forêts françaises, cet insecte et ne peut être éradiqué (2): la meilleure méthode pour protéger les populations reste l’information et la prévention. Les promeneurs ne doivent ni toucher, ni s’approcher des chenilles et privilégier les vêtements longs en cas de fréquentation des zones infestées (4). Il faut également songer aux chiens ou autres animaux de compagnie accompagnant les particuliers qui sont, eux aussi, sujets aux urticaires, en les tenant à distance des zones infestées. En cas d’identification de chenilles urticantes dans un lieu où elles représentent un danger, dans une cour d’école par exemple, il convient de se protéger et d’alerter les professionnels de la lutte contre ces insectes de leur présence dans une zone à risques (6).

    L’interruption du développement des chenilles processionnaires pourra ainsi se faire à deux niveaux du cycle : en stoppant la reproduction des papillons ou en empêchant la nymphose des chenilles. Dans le premier cas, il est possible d’utiliser des pièges à phéromones qui attirent les papillons mâles et réduisent les accouplements. Dans le second cas, il s’agit de détruire les nids constitués : après pulvérisation d’eau savonneuse, ils devront être décrochés, emballés dans un sac étanche puis brûlés. Enfin, pour empêcher les chenilles processionnaires du pin d’en descendre, il existe des pièges à fixer autour du tronc de l’arbre. Par ailleurs, les chenilles ont des prédateurs : les mésanges et les huppes. L’installation de nichoirs à mésanges à proximité des arbres infestés peut donc aussi permettre de réduire les populations de chenilles, au même titre que la pulvérisation de biotoxines sur les feuilles des chênes, qui entraîne la mort des larves par ingestion (6).

    Sources :

    (1) Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (anses). Chenilles processionnaires du pin et du chêne. Mars 2020. Consulté le 08 avril 2022.

    (2) Département de la santé des forêts – Ministère de l’agriculture et de l’alimentation. La processionnaire du chêne. Octobre 2021. Consulté le 08 avril 2022.

    (3) Observatoire des chenilles processionnaires – Ministère chargé de la santé. Comment reconnaître les chenilles processionnaires ? Consulté le 08 avril2022.

    (4) ARS (Agence Régionale de Santé) Auvergne-Rhône-Alpes. Les chenilles processionnaires. Février 2022. Consulté le 08 avril 2022.

    (5) Société française de dermatologie. L’urticaire. Décembre 2019. Consulté le 08 avril 2022.

    (6) Observatoire des chenilles processionnaires – Ministère chargé de la santé. Comment lutter contre les chenilles processionnaires ? Consulté le 08 avril 2022.

    (7) Da-somet al., Crotamiton, an anti-scabies agent, suppresses histamine- and chloroquine-induced itch pathways in sensory neurons and alleviates scratching in mice. Biomol ther. Novembre 2020. Consulté le 08 avril 2022.

    (8) Cervantes et al., The role of zinc in the treatment of acne : a review of the literature. Dermatol ther. Janvier 2018. Consulté le 08 avril 2022.