Soulager la neuropathie périphérique, comment traiter la douleur ?

La neuropathie périphérique se caractérise par des lésions nerveuses situées en dehors du cerveau et de la moelle épinière.

La neuropathie périphérique se caractérise par des lésions nerveuses situées en dehors du cerveau et de la moelle épinière. Dans la majorité des cas, elle provoque faiblesse musculaire et douleurs invalidantes. L’origine, les mécanismes et les caractéristiques (durée, intensité, fréquence et localisation) de ces douleurs sont très variés, ce qui rend leur prise en charge difficile. Contrairement aux douleurs nociceptives, les douleurs neuropathiques répondent mal aux traitements médicamenteux habituels, notamment parce que les effets indésirables surviennent avant que les doses thérapeutiques ne soient atteintes. Dans ce contexte, on conçoit l’avantage des traitements topiques qui permettent une action locale pour soulager la neuropathie périphérique sans toutefois entraîner d’effets secondaires systémiques. La neuropathie périphérique se caractérise par des lésions nerveuses situées en dehors du cerveau et de la moelle épinière.

A. Qu’est-ce que la neuropathie périphérique ?

1. Définition

Le terme de neuropathie périphérique est utilisé pour désigner toute atteinte des nerfs du système nerveux périphérique – nerfs qui transportent l’information entre le système nerveux central (cerveau et moelle épinière) et le reste du corps. Les neuropathies périphériques constituent un ensemble d’atteintes neurologiques très polymorphe. Leur classification peut s’effectuer selon le nombre et le type de fibres nerveuses atteintes, l’origine héréditaire ou acquise, le mode évolutif, le caractère symétrique/asymétrique, etc. Si les dommages sont toujours situés entre la moelle épinière et les muscles, ils peuvent affecter différentes catégories de fibres nerveuses:

  • – les nerfs moteurs, qui contrôlent le mouvement musculaire ;
  • – les nerfs sensitifs, qui transmettent au cerveau les informations provenant des récepteurs sensoriels ;
  • – les nerfs crâniens, qui relient les différentes parties de la tête et du cou au cerveau ;
  • – les nerfs autonomes, qui contrôlent certaines fonctions automatiques du corps comme la pression artérielle, la fréquence cardiaque, la digestion et la miction.



Les neuropathies périphériques peuvent être clasées en deux groupes en fonction du nombre de fibres nerveuses lésées. On distingue ainsi les mononeuropathies, lorsqu’un seul nerf est concerné (sciatique, syndrome du canal carpien) et les polyneuropathies, lorsque plusieurs nerfs sont impliqués.



Les neuropathies peuvent être causées par des atteintes de l’axone (comme c’est le cas dans le diabète ou l’insuffisance rénale) ou de la gaine de myéline (syndrome de Guillain-Barré). Une inflammation des vaisseaux sanguins perturbant l’apport de sang au nerf peut aussi entraîner une neuropathie (vascularite).

2. Une maladie aux multiples causes

Souvent idiopathique, la neuropathie périphérique peut néanmoins être une complication de plusieurs maladies comme :

  • le diabète (cause la plus fréquente) ;
  • l’hypothyroïdie;
  • le cancer;
  • l’insuffisance rénale ou l’insuffisance hépatique;
  • certaines maladies auto-immunes (lupus érythémateux, syndrome de Sjögren, polyarthrite rhumatoïde…).


Elle peut aussi être causée par des infections virales ou bactériennes (maladie de Lyme, zona, hépatites B et C, VIH…) ou être héréditaire (maladie de Charcot-Marie-Tooth).

D’autres facteurs peuvent également provoquer des lésions nerveuses à l’origine d’une neuropathie périphérique:

  • la prise de certains médicaments ou associations de médicaments (chimiothérapie anticancéreuse, chloramphénicol, sulfamides…) ;
  • la radiothérapie;
  • certaines carences vitaminiques(vitamines B) ;
  • la consommation excessive d’alcool;
  • l’exposition à des produits chimiques toxiques (métaux lourds, agents industriels, toxiques environnementaux) ;
  • des traumatismes (accidents de la route, blessures sportives, chutes…).

3. Les signes et les symptômes possibles

Les symptômes de la neuropathie périphérique dépendent de la nature des nerfs affectés (nerfs sensoriels, moteurs, autonomes ou mixtes), ainsi que de la gravité des lésions nerveuses.

Ils sont la plupart du temps sensitivo-moteurs, symétriques et touchent d’abord les extrémités – pieds et mains – avant de remonter dans les jambes, les bras et le tronc.


Les manifestations les plus fréquemment rencontrées sont les suivantes :

  • paresthésies (engourdissements, fourmillements, picotements, démangeaisons), dysesthésies (par exemple, intolérance au contact des draps ou du froid) et hypoesthésies ;
  • douleurs souvent à prédominance nocturne (sensations de brûlure, de piqûre ou de décharge électrique) ;
  • faiblesse et fatigue musculaires, crampes et fasciculations, diminution des réflexes, vertiges, pertes d’équilibre et paralysies.



Il existe des neuropathies périphériques aiguës et chroniques. Dans le premier cas, les symptômes apparaissent soudainement en quelques jours ou quelques semaines. Dans le second, ils se développent progressivement sur plusieurs mois ou plusieurs années.


Les nerfs étant capables de guérir, les lésions des nerfs périphériques peuvent être temporaires. Quelquefois, les symptômes perdurent de nombreuses années, voire deviennent permanents.

4. Le diagnostic d’une neuropathie périphérique

Les médecins reconnaissent généralement la neuropathie par la description des symptômes. Un examen physique et des analyses sont cependant nécessaires pour déterminer le type de la neuropathie, identifier sa cause et en évaluer la gravité. Ils comprennent généralement:

  • Un examen neurologique pour évaluer les réflexes ostéotendineux, la force et le tonus musculaire ;
  • Une électromyographie et des études de la conduction nerveuse ;
  • – Des analyses sanguines et urinaires;
  • – Des tests sensoriels pour évaluer la sensibilité à la température, à la douleur et au toucher.



Parfois, des examens plus approfondis sont nécessaires avec une IRM, une ponction lombaire, une biopsie nerveuse ou musculaire.

B. Comment soigner et soulager la neuropathie périphérique ?

1. Traiter la cause

Le premier objectif du traitement de la neuropathie périphérique est de gérer la maladie à l’origine de la neuropathie. Les neuropathies périphériques qui s’expliquent par un diabète exigent le contrôle précis de la glycémie. Il est également important de traiter les cancers qui provoquent une neuropathie.

Dans le cadre d’une neuropathie causée par un médicament ou une toxine, l’arrêt de ce médicament ou de l’exposition à la toxine permet d’atténuer la neuropathie et, parfois, de l’éliminer totalement.

Si la présence d’une tumeur bénigne ou maligne comprimant un nerf est à l’origine de la neuropathie, l’ablation chirurgicale de celle-ci permettra de soulager la douleur neuropathique et ses symptômes.

2. Atténuer les signes et les symptômes

Si aucune affection sous-jacente n’est identifiée ou que la neuropathie demeure incurable, le traitement se limite à une prise en charge des symptômes de la maladie.

Les douleurs font partie des manifestations les plus fréquemment rencontrées chez les patients souffrant de neuropathies périphériques. Elles sont chroniques, lancinantes, intenses, voire paroxystiques. Invalidantes, elles peuvent impacter fortement la qualité de vie des patients et entraîner anxiété et dépression. Leur prise en charge est compliquée, car étant la conséquence directe d’une lésion du système nerveux périphérique, les douleurs neuropathiques sont différentes des douleurs conventionnelles.

Bien qu’elles soient mal calmées par les antalgiques habituels, certains médicaments ont montré leur efficacité pour soulager la neuropathie périphérique :

  • Analgésiques opioïdes (Tramadol, morphine) ;
  • Antidépresseurs tricycliques (amitriptyline, doxépine et nortriptyline) ou de la classe des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (venlafaxine, duloxétine) ;
  • Antiépileptiques (gabapentine et prégabaline) ;
  • Traitements topiques à base de capsaïcine, ambroxol, amitriptyline et mépyramine.



Divers traitements non pharmacologiques et des techniques relevant des médecines douces peuvent aider à atténuer les symptômes de la neuropathie périphérique et à calmer la douleur :

  • La stimulation nerveuse électrique transcutanée (TENS) ;
  • La kinésithérapie, l’ergothérapie et l’activité physique ;
  • – Différents dispositifs d’assistance pour la marche (déambulateurs, béquilles) et des orthèses pour aligner les articulations.



Les thérapies de relaxation – yoga, sophrologie ou méditation – et les techniques de massage et d’acupuncture, peuvent aussi atténuer la douleur neuropathique et l’anxiété qui en découle.

C. Les préparations magistrales Codexial pour soulager la neuropathie périphérique

1. Qu’est-ce qu’une préparation magistrale ?

Une préparation magistrale est un médicament prescrit par un médecin, réalisé sous la responsabilité d’un pharmacien et destiné à un patient déterminé en raison de l’absence de spécialité pharmaceutique disponible.

Les préparations topiques sont formulées sur la base d’un excipient (crème, cérat de Galien, pommade…) dans lequel un ou plusieurs principes actifs sont incorporés à des concentrations précises.

2. Quelles préparations magistrales pour traiter les douleurs neuropathiques cutanées ?

Indépendamment de leur étiologie, une des caractéristiques des douleurs neuropathiques périphériques est de résister aux antalgiques classiques (paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens et opioïdes). Cette résistance aux traitements médicamenteux s’explique par le fait qu’avant d’atteindre les doses thérapeutiques, ces molécules provoquent souvent des effets secondaires nécessitant la diminution ou l’arrêt des médicaments (vertiges, fatigue extrême, troubles visuels, œdèmes, palpitations, troubles cognitifs, constipation ou diarrhée).

C’est dans ce contexte que les préparations magistrales dermatologiques trouvent leur place. Elles permettent en effet de délivrer localement un principe actif sans entraîner d’effet secondaire néfaste. Les effets systémiques des préparations topiques sont effectivement rares, compte tenu du faible passage de la substance active. Cela à condition de respecter les précautions d’usage et d’éviter les zones irritées ou lésées.

L’utilisation de préparations magistrales topiques à visée antalgique est simple. Elle s’inscrit parfaitement dans une approche multimodale pour la prise en charge d’une douleur neuropathique cutanée complexe.

3. Excipients Codexial, une gamme d’excipients dermatologiques de haute qualité

Spécialiste des traitements dermatologiques sur mesure, le laboratoire Codexial est le leader français des excipients pour préparations magistrales. Tous ses excipients sont fabriqués en France avec un minimum d’ingrédients et à partir de matières premières rigoureusement sélectionnées. Sans parfum et sans conservateur, ils garantissent une efficacité et une sécurité optimales.


La gamme d’excipients pour préparations magistrales de Codexial comprend :

4. Préparations magistrales Codexial, des préparations topiques antalgiques

Le laboratoire Codexial propose des préparations magistrales antalgiques pour soulager les douleurs neuropathiques cutanées. Elles contiennent un ou plusieurs principes actifs parmi :

  • – capsaïcine 0,02 % et 0,07 % ;
  • – ambroxol 25 % ;
  • – amitriptyline 15 % ;
  • – mépyramine 20 %.

5. Cas de la névralgie post-zostérienne et de l’érythermalgie

Le zona est une maladie provoquée par la réactivation, dans certains nerfs, du virus de la varicelle (virus varicelle-zona). Il provoque une éruption cutanée douloureuse caractéristique. La plupart du temps, les symptômes du zona disparaissent entre un et trois mois. Chez certaines personnes, la douleur peut persister longtemps après la disparition de l’éruption cutanée. Cette douleur séquellaire porte le nom de névralgie post-zostérienne ou névralgie post-herpétique du zona. Elle est souvent sévère et peut engendrer des troubles du sommeil, un mal-être, voire des dépressions.

L’érythermalgie est une neuropathie paroxystique rare. Elle se caractérise par un érythème et une douleur intense des extrémités – généralement, les pieds. La maladie se complique très souvent de troubles psychiques tels que l’anxiété ou la dépression et peut conduire au suicide. Les épisodes de crises sont provoqués par l’effort, une station debout prolongée ou une exposition à la chaleur. En l’absence de traitement curatif efficace, seuls les soins permettant de soulager les crises sont proposés aux patients.

Dans ce dernier cas, comme dans celui du zona, les préparations magistrales topiques – notamment celles contenant de la capsaïcine – ont fait la preuve de leur efficacité.

En agissant au niveau des terminaisons nerveuses à proximité de la surface de la peau les préparations magistrales antalgiques permettent de traiter les douleurs neuropathiques périphériques réfractaires aux thérapeutiques antidouleurs conventionnelles : des douleurs cutanées localisées, intenses, difficiles à supporter et souvent invalidantes.

Sources : 

https://www.msdmanuals.com/fr/professional/maladies-infectieuses/virus-herp%C3%A9tiques-herpes-virus/herpes-zoster
https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-neurologiques/douleur/douleur-neuropathique 
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/diagnostic_neuropathies_peripheriques_recommandations.pdf 
https://www.vidal.fr/actualites/23989-douleurs-neuropathiques-plaidoyer-pour-une-prise-en-charge-rapide.html
https://douleurchronique.org/les-maladies/neuropathie/douleur-neuropathique/
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=Neuropathie_pm-traitements-de-la-neuropathie-et-des-douleurs-neuropathiques
https://www.concilio.com/neurologie-erythermalgie